« Promouvoir la technologie comme moteur de développement des services bancaires et financiers », tel est le concept innovant bâti depuis quelques années autour des fintech. En particulier, le continent asiatique s’érige comme une place incontournable d’émergence de ce type de start-up. À Singapour, en Inde, et surtout en Chine, les entreprises de paiement mobile ont participé à l’éclosion de l’entrepreneuriat. Les gouvernements asiatiques ont apporté leur pierre à l’édifice grâce à l’instauration d’un climat d’affaires attractif.
Le monde trépidant et changeant de la Fintech est un monde que les startups de Hong Kong souhaitent explorer. Alors que de nombreux grands noms de la Fintech ne sont pas basés à Hong Kong, la ville abrite toujours un certain nombre de projets locaux réussis, qui ont connu un succès international important.
Les Fintechs en Asie et à Hong Kong offrent le parfait mélange de savoir-faire financier et technologique pour les rendre particulièrement performantes.
L’Asie désormais aux premiers rangs du développement des fintech
2016 a constitué un tournant dans l’essor des start-up technologiques sur le marché asiatique. En effet, davantage de fonds d’investissement ont été injectés dans la création de fintech, propulsant ainsi les promoteurs du continent dans l’élite entrepreneuriale mondiale. En ligne de mire, on note la multiplication des sociétés spécialisées dans les services de paiement digital.
Parmi les facteurs propices à cet état de choses, on retrouve par exemple l’expansion moyenne des offres bancaires dans les territoires de l’est. L’existence de cette niche de plusieurs milliards de dollars, couplée à la forte démographie des pays dont l’Inde, la Chine, ont tôt fait d’attirer les investisseurs. Ceci a par ailleurs favorisé la mise en place d’un climat de concurrence et de compétition, rendant les prestations fintech abordables et accessibles à plus de consommateurs.
Le mérite revient également aux décideurs nationaux qui ont su accompagner les créateurs d’entreprise de finance digitale grâce à des règles commerciales incitatives. Mieux, l’accent a été porté sur la formation professionnelle, l’ouverture de parcs technologiques, d’incubateurs etc. Autant de circonstances qui ont justifié l’accroissement de la fibre entrepreneuriale et du nombre de professionnels du e-commerce, de la banque en ligne. On assiste en outre à une tendance grandissante de création de plateformes dédiées à l’utilisation des cryptomonnaies, particulièrement sur le marché chinois.
Le marché asiatique, véritable paradis pour les sociétés de paiement électronique
C’est désormais un secret de polichinelle : la part des capitaux d’investissement et d’affaires transitant par l’Asie est considérable. Ainsi, comparativement aux pays occidentaux, les moyens de paiement rapide connaissent une forte diffusion en orient. Pour preuve, selon l’analyste McKinsey, les solutions de règlement électronique ont été estimées à près de 1200 milliards de dollars en 2018.
Ce marché colossal est notamment dominé par les deux entreprises chinoises que sont Alipay et Wechat. Avec un total cumulé d’au moins 1,5 milliard de clients, elles surpassent leurs concurrents mondiaux. Ce secteur fintech a cru parallèlement aux entreprises e-commerce, aux spécialistes d’applications mobiles de transfert d’argent. À la suite du géant chinois, l’Inde, l’Indonésie, le Vietnam, la Thaïlande, voient émerger une généralisation des solutions de paiement par smartphone.
Alipay, fondée en 2004 est une société chinoise de paiement en ligne. Alipay opère dans les pays de la Chine, de l’Australie, du Canada, du Japon et des États-Unis. Elle s’est affiliée à Ant Financial le 28 avril 2014 et appartient au groupe Alibaba. Alipay est l’une des plus grandes plateformes de paiement mobile et en ligne au monde en termes de volume total de transactions.
La société a été fondée le 18 juin 2004 par M. Jack Ma et M. Joe Tsai à la suite d’une rencontre entre les deux hommes dans un cybercafé avec M. Ma proposant d’emmener M. Tsai dîner dans son restaurant indien préféré pour leur première rencontre.
La tendance d’évolution des fintech dans les autres pays d’Asie
Dans certains territoires du continent, l’émergence des start-ups technologiques a reposé sur les actions des décideurs politiques. C’est le cas par exemple à Singapour avec la création d’une instance de régulation dénommée « Fintech Innovations ». À cette initiative s’est greffée la « Fintech Office », destinée à apporter des capitaux aux porteurs de projets.
Ailleurs, à Hong-Kong, l’ampleur des transactions internationales a également persuadé les gouvernants de privilégier les néobanques. Cette volonté s’est manifestée par la création de parcs incubateurs et l’adoption de mesures de facilité fiscales, subventions. En général, les règles de fonctionnement du marché fintech asiatique restent spécifiques à chaque pays.
La Corée du Sud a été qualifiée d’un des plus grands marchés mondial de la fintech au monde, avec une taille de marché de 68 milliards de dollars.
La Corée du Sud dispose d’une infrastructure dorsale très solide qui lui permet d’être compétitive dans le secteur des technologies financières. En effet, ils disposent d’un grand nombre de banques et d’institutions financières qui facilitent l’accès à une variété de services financiers. Ils sont également en avance sur de nombreux autres pays en matière d’adoption de technologies et de taux de pénétration des smartphones, ce qui leur permet d’utiliser plus facilement ces nouvelles technologies.
La Corée du Sud est également en avance en matière d’investissement en capital-risque et d’incubateurs. Ils comptent environ 1 600 entreprises de capital-risque et 150 incubateurs qui permettent aux startups non seulement du secteur des technologies financières, mais également d’autres secteurs.